Commentaires et Témoignages sur Paul Ruff
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ACTIONS MILITAIRES ET DE RESISTANCE (Source : Wikipedia)
Né en janvier 1913 dans le milieu juif cultivé d'Alger, il est le fils aîné de Reinette Sultana Amar et de Maurice Ruff, Inspecteur des cultures au Gouvernement général de l'Algérie1, et le neveu de Paul Charles Ruff, plus connu sous le nom de Charles Lussy.
Après des études secondaires au Lycée de garçons d'Alger, il prépare à Louis-le-Grand à Paris son entrée à l'École Normale Supérieure rue d'Ulm, où il est admis dans la promotion 1934. Il est mobilisé comme sous-lieutenant d'une batterie de DCA ; son unité se replie en bon ordre après la débâcle de 1940.
Il est de retour (avec Anna Berenztein, sa femme, retrouvée pendant l'exode) dans sa ville natale, où sont toujours ses parents, pensée être le lieu de repli pour un possible retour victorieux ultérieur.
Nommé au rectorat le 1er octobre mais révoqué le 10 octobre, «interdit d'accès et d'exercice des fonctions publiques» aux termes de la loi du 3 octobre 1940 «portant statut des juifs», il est déchu de la nationalité française par l'abrogation du décret Crémieux, promulgué par le gouvernement de Vichy. Contacté par Jean Athias, il rejoint ce groupe de résistants, et va aussi en recruter. Le 6 novembre 1942, il fait partie des principaux chefs de groupes qui se rencontrent pour la première fois, au 26 de la rue Michelet à Alger chez le Pr Henri Aboulker, qui est le Quartier Général de la conjuration.
Mais ils seront en tout moins de 400, juifs pour la plupart, jeunes et plus ou moins bien armés, dans les différents groupes qui se retrouvent le 8 novembre 1942, à passer à l'action dans une insurrection complotée pour neutraliser temporairement les pouvoirs civils et militaires vichystes d'Alger, fomentée par Henri d'Astier de la Vigerie, José Aboulker, et le colonel Jousse, afin d'aider à la réussite du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, suivant les accords secrets passés à Cherchell, qui sera qualifié plus tard de «bissectrice de la guerre» et par Churchill, comme «la fin du commencement»5.
Nommé chef du groupe D, dont il est «le grand patron» avec pour adjoint Hugues Fanfani, et Bernard Amiot, le Dr Stacha (Stanislas) Cviklinski, Yves Dechezelles, le Dr Becache, (en y joignant Michel Brudno6, qui les pourvoira en explosifs) chargé de s'emparer du Central téléphonique d'Alger, et de couper les communications des autorités civiles locales, entre elles et avec Vichy, tout en facilitant celles des différents groupes entre eux, il contribuera à assurer l'efficacité du "putsch", ainsi nommé par la suite, pendant l'Opération Torch, et à son succès rapide avec la prise du pouvoir par les Alliés, avec des pertes humaines et des combats très réduits à Alger, comparativement aux autres sites du débarquement au Maroc, à Casablanca, Safi et Port Lyautey, en Algérie à Oran, où les actions des résistants avaient été déjouées.
Partisan du ralliement à De Gaulle, et opposé au maintien des fonctionnaires du gouvernement vichyste restés en place, il sera de ceux, avec Hugues Fanfani, Emile Atlan, Charles Bouchara et Roger Jaïs qui colleront les tracts «L'amiral à la flotte!» ou les lanceront des terrasses dans la rue d'Isly, sur le passage d'un défilé, peu avant l'assassinat de Darlan. Arrêtés et emprisonnés rapidement après avec d'autres résistants du 8 novembre10, ils ne seront libérés qu'à la suite d'une intervention des militaires américains.
Il arrivera à contourner la circulaire du général Giraud refusant l'engagement des juifs dans l'armée d'Afrique, et à faire partie d'une unité régulière qui débarquera à Marseille pour la campagne de France.
Paul Ruff Annie Ruff
Maurice Ruff (Son père) Reine-Sultana Ruff,née Amar (Sa mère)
Commentaires (3)
- 1. | 08/09/2020
- 2. | 07/06/2017
Lors d’une émission commémorant les 60 ans de l'opération Torch, je connaissais l'histoire au Maroc, mais en suivant ce qui s'était passé alors en Algérie, et en particulier à Alger, à mon grand étonnement, je découvrais ce qui me paraissait la première action collective politique et militaire de la France libre réussissant à renverser le pouvoir établi du régime de Vichy. Ayant entendu parler dans cette émission de Paul Ruff dirigeant le groupe qui s'était emparé du central téléphonique de Belcourt à Alger et en avait paralysé le fonctionnement, j'ai demandé au Dr Jean-Claude Amar s'il s'agissait bien de la même personne que j’avais souvent rencontrée chez lui.
Il était décédé peu d'années auparavant, une disparition passée complètement inaperçue hors du cercle de ses proches. Comme je connaissais Annie, sa femme, déjà âgée mais une grande dame encore très présente, une invitation chez elle fut l’occasion de lui dire la découverte, tardive pour moi et sans doute pour bien d'autres, du comportement héroïque de ces groupes et de leurs chefs et la stupéfaction d'en avoir si peu entendu parler jusqu'à ces émissions récentes, autant dans les livres d'histoire que par eux-mêmes. J'avais la surprise d'avoir été en relation avec de véritables héros sans en avoir jamais rien su, ni par les livres d’histoire ni même par eux. Et pourquoi ?
Annie, assez surprise et très émue, me dit que oui, ils avaient bien participé, tous les deux, à cette opération de résistance qui avait paralysé le pouvoir, complètement désorganisé pendant plus d'une demi-journée. Cela avait duré bien plus longtemps que ce qu’ils avaient prévu, et heureusement suffisamment pour permettre aux armées du débarquement qui, lui, était en retard de quelques heures, d’arriver à Alger et de prendre le pouvoir en obtenant la reddition rapide à Alger des autorités de Vichy, mais qu'aujourd'hui encore c'était un souvenir très vivace, mais presque indicible. Elle n'en avait plus parlé depuis des dizaines d'années, un souvenir devenu très douloureux pas tant par les risques considérables qu'ils avaient tous pris (eux avaient convenu qu’Annie resterait à la maison avec leur fille, pour qu’elle ne reste pas seule et sans parent. Bien qu'à la maison, les heures de la nuit du 8 novembre 1942 n’en avaient pas moins été rudes pour Annie dans l’attente de nouvelles du déroulement des événements apportées par des messagers, mais c'était surtout après, leur action ayant réussi, de voir les mêmes collaborateurs du pouvoir vichyste en place demeurer à des postes de pouvoir en conservant leur autorité après avoir fait allégeance, sans pour autant changer d’idées, aux Américains qui ne percevaient pas encore toute l'étendue des ambiguïtés de ces manœuvres. La veille encore le bras droit et le dauphin de Pétain, Darlan, était toujours là. Toute la période extrêmement trouble qui avait suivi le débarquement, où les résistants et les acteurs de cette libération de la France s'étaient retrouvés non pas honorés mais mis à l’écart, menacés, pourchassés et même arrêtés par ces Français vychistes, alors que toute l'Afrique du Nord était déjà passée sous l’autorité des Alliés, et les difficultés ensuite avec le commandement de l'armée française en Algérie leur avaient laissé un souvenir si pénible, si confus et si tenace qu’ils avaient cessé d’en parler il y a très longtemps et n’en avaient plus parlé depuis, préférant garder le silence avec la conscience tardive de l'énormité des risques qu'ils avaient pris sans en être tout à fait conscients, dans une action dont ils devaient avoir tout lieu d’être fiers et qui les avait amenés à éprouver après de la révolte et une sorte de dégoût à cacher les duperies politiques où ils s’étaient retrouvés, qu’ils n’auraient pas imaginé avant.
Pour donner une idée autant de leur inexpérience des armes que de l’idéalisme qui les animait et les isolait de la peur qui aurait dû les accompagner, Annie nous raconte un épisode dont elle n'avait plus parlé depuis la guerre. Elle avait transporté des armes dans la poussette de sa fille encore bébé, une vraie folie, très peu de temps avant le débarquement, et elle était enfin de retour à la maison. Son beau-père (Maurice Ruff) en manipulant maladroitement l’une des armes, fit partir le coup qui passa tout près de sa fille (Michèle) ; l’effroi… Non, elle n’avait rien, et pas d’autre dégât, la balle s’était logée dans un mur, plus de peur que de mal ?… Après la détonation, pendant plusieurs heures ils étaient restés silencieux, terrés, figés sur place, n'osant plus bouger pour ne pas donner le moindre signe d'activité et faire croire qu'il n'y avait personne chez eux, en guettant les bruits et se demandant si la police n'allait pas arriver, fouiller leur appartement, et après... Mais ce jour-là il n'y avait personne dans l'immeuble ou alentour pour s'alarmer, et après quelques heures, leur inquiétude était revenue à son état habituel si l'on peut dire, pour des gens qui préparaient une sédition dont personne ne savait comment elle tournerait.
Pire, le succès du débarquement tant espéré ne changea presque rien à leur situation pendant plusieurs mois, sauf de la rendre encore plus difficile. Quelques temps après le débarquement, avec d'autres résistants, presque tous juifs aussi, Paul fut arrêté et incarcéré par les autorités françaises.
Détenus dans la peu recommandable prison de Barberousse, les jours passant, ils étaient de moins en moins bien traités. Certains jours, ils pouvaient recevoir la visite de leur femme, et d’autres, de façon imprévisible, elles étaient éconduites sans raison et ne pouvaient les voir. L'incertitude et l'inquiétude sur leur sort grandissait entre les folles rumeurs de les voir exécutés pour trahison au terme d’un procès expéditif ou même sans, et l’espoir de les voir relâchés qui s’éloignait à mesure que le temps passait.
Craignant le pire à juste titre, avec la liberté de mouvement qu’elle avait encore et quelques femmes de prisonniers Annie se dépensa sans compter pour obtenir une intervention qui annule les poursuites et les fasse sortir de prison en cherchant à rencontrer au plus vite des autorités américaines civiles, mais peu convaincue de voir aboutir ses efforts, comme en temps de guerre les militaires ont plus de pouvoir effectif, elle chercha aussi à rencontrer un officier de haut rang, le plus haut placé possible. Mais aucun des généraux américains ne comprenait suffisamment le français pour entendre leur requête et aucune d'entre elles ne s'exprimait suffisamment bien en anglais non plus pour la traduire.
À la suite de son insistance pressante, poussée de plus en plus par l'urgence, elle arriva à être reçue accompagnée de deux autres femmes de prisonniers, par un lieutenant-colonel canadien français à qui elles purent exposer leur drame, leur indignation et leur inquiétude que des résistants locaux qui avaient aidé au débarquement se trouvent actuellement emprisonnés à l'insu des Américains, et sous la menace même d'une possible exécution sommaire par les autorités françaises toujours en place et encore vichystes, ceux mêmes dont ils venaient de prendre le pouvoir. Et une procédure judiciaire accélérée et expéditive semblait bien avancée. L’officier les écouta sans les interrompre, avec juste quelques questions pour se renseigner, et finir sans rien dire de plus qu’un laconique et énigmatique « Mesdames, nous allons nous en occuper. » Avaient-elles seulement été suffisamment claires pour être comprises ?
Rien ne se passant les jours suivants, leur inquiétude demeurait, à se demander si elles avaient bien exposé le cas, son injustice et son urgence ou si le grade de cet officier et sa position étaient suffisants pour entraîner la décision d’une action rapide sans se perdre dans les détours et les lenteurs de la voie hiérarchique. Une petite affiche discrètement placardée au tribunal fixait déjà la date de la tenue du procès, nouvelle vite transmise à toutes les femmes et les familles des détenus, toutes voulaient y assister : pas question de laisser condamner leurs maris, leurs frères ou leurs fils sans rien dire ni manifester !
En arrivant au tribunal le jour du procès, elles voient deux fourgons cellulaires garés à côté et, dans une rue à l'écart, au loin, quelques camions militaires en stationnement. A l’intérieur du tribunal, à l’entrée de la salle, quelques soldats, mais la curiosité est dans la salle, déjà bien remplie, de voir que les militaires prennent autant de places. Quand la cour entre, le président s'en offusque et s'adresse aux soldats pour dire que leur présence est déplacée dans ces lieux, qu'il ne saurait siéger dans ces conditions. Un officier se lève alors, demande à des hommes de sortir, qui vont aussitôt faire entrer les huissiers et les remplacer aux portes, qui sont fermées. Il va voir le juge, pour lui dire à mi-voix qu’ils sont là pour la sécurité des débats car son commandement a été prévenu que des troubles graves pourraient survenir à la lecture par le tribunal de condamnations des accusés qui seraient mal comprises, et il ne pourrait se porter garant de la vie de tous dans cette salle en ce cas. Et sur un signe, il fait ouvrir les fenêtres au vitrage opaque couvert de peinture pour le black-out, toutes situées en hauteur dans la salle. Derrière chacune d'elles, dans l’embrasure des ouvertures, des hommes en armes, une mitrailleuse en batterie et des fusils pointés vers les magistrats. Le colonel se retourne alors vers le juge qui a protesté, pour l’assurer qu’il ne s’agit pas pour eux de faire obstacle à la justice : l’ordre sera maintenu fermement, et la liberté de ses décisions lui appartient toujours ainsi que ses conséquences évidemment...
Stupéfaction dans l’assistance qui commence à comprendre, et les prévenus, plus d'une quinzaine alors introduits, se retrouvent sur le banc des accusés. Tendus en entrant, ils s’aperçoivent vite qu’il s’est passé quelque chose : la lecture des actes d’accusation est très courte, les interrogatoires de plus en plus rapides et même éludés, le juge disant la réponse à la place des accusés pour aller plus vite, sans objection aucune du procureur médusé, les poursuites sont abandonnées… Des rires commencent à fuser dans la salle puis même parmi les accusés, et comme les avocats eux-mêmes n’ont eu à plaider que pour la forme, au terme d'une séance très écourtée, le jugement est prononcé et rendu aussitôt, avec l'acquittement de tous les accusés, relaxés, hilares et surpris de la tournure inattendue prise par les événements, libres au grand soulagement aussi de leurs familles et de tous. Après les retrouvailles et les félicitations sans s’attarder sur les marches du tribunal et en voyant les militaires se replier rapidement vers ces camions si discrètement garés à l’écart pour n’éveiller aucun soupçon, la raison de leur présence devenait claire pour Annie : elles avaient bien été entendues.
Annie en pleurait, de raconter ces moments, et Jean-Claude s'inquiétait des effets d'émotions si fortes à son âge, mais elle s'en est défendue en disant qu'il y avait si longtemps qu'elle n'en avait plus parlé alors que ça restait si vivace encore qu'elle se doutait que ces moments avaient été des plus marquants dans sa vie, et cela lui faisait du bien d’en parler.
Une trace de cet épisode auquel Annie et Paul participaient se trouve dans le document de Claudie Weill (très complet et de grande qualité) mais il serait intéressant à bien des égards d’en retrouver d'autres, pour l'histoire de la Libération de la France, dont les témoins disparaissent de plus en plus avec le temps.
J’ai appris la disparition d’Annie Ruff en mars 2017.
Annie ne nous en pas dit plus. « Elle est partie avec ses secrets » dira Jean Claude Amar, en ajoutant : « C’était une famille où l’on ne parlait pas, personne ne disait rien. C’était comme ça, nous-mêmes n’en savions rien.» C’est à l’enterrement de Paul qu’il a découvert dans le discours de Hugues Fanfani les détails du rôle que Paul avait tenu pendant la Résistance, alors qu’il savait juste que la sœur de son père, sa tante Reinette – femme de Maurice Ruff (la mère de de Pierre et Paul Ruff, ses cousins) avait eu un rôle suffisamment exceptionnel pendant la guerre dans la Résistance pour se voir attribuer une « décoration de première classe dans la Légion étrangère », sans plus de précision « qu’elle avait été la seule femme à recevoir ». Elle avait très fréquemment porté des documents, des courriers et bien d’autres paquets compromettants, et racontait en riant qu’une fois sa valise était assez lourde et elle suffisamment gracieuse encore pour qu’un officier allemand complaisant l’aide à descendre du train sa valise, pleine de documents pour la Résistance…
Sur les circonstances qui ont abouti au recueil de ce témoignage : (Qu’on en excuse la longueur !)
J'interviens ici comme témoin de détails d’épisodes peu connus d’une situation historique, désormais reconnue importante des débuts de la France libre, qui nous ont étés confiés directement en 2015 par Annie Ruff, qui a participé à cette sédition et que pourraient confirmer le récit d'autres participants qui ont pu les partager.
Avec le Dr Jean-Claude Amar et Denise, sa femme dès 1982, nous étions voisins sur l'île du Frioul où ils passaient leurs vacances avec leurs enfants tout comme nous, et devenus amis depuis. Ils recevaient fréquemment de la famille pendant l’été et souvent des cousins de Paris, Paul Ruff et Annie, sa femme, dont la retraite approchait. Paul était très discret, assez taciturne, pensif, plutôt distant, ses connaissances étendues et son autorité dans beaucoup de domaines pouvaient transparaitre, il ne souhaitait pas en faire état. Il restait encore profondément touché par la disparition de leur fille unique Michèle, dans un accident de voiture, des années auparavant, en 1967, alors qu'elle préparait une agrégation de mathématiques. Peu de choses laissaient voir que Paul avait été professeur de mathématiques à un haut niveau, ou Annie la directrice d’un important centre médico-psycho pédagogique à Paris. Sarah, notre fille, commençait à nager suffisamment bien pour s'essayer au crawl, et Paul, excellent nageur, ce qui se voyait encore à son style, lui servait volontiers de maître-nageur en la conseillant à la voix depuis la terrasse de la maison tout au bord du bassin du port du Frioul, comme il l’avait fait pour la fille de Jean Claude et Denise.
Annie me voyant ramener de plongée de banaux objets concrétionnés auxquels je prêtais une grande attention, ce fut aussi l'occasion de discussions animées en matière d'art : je lui exposai « l’art sous-marin » qui allait devenir « l’art ultra marin » puis « l’art métapélagique » aujourd’hui (des objets divers que la mer transformait en objets d’art à mes yeux). Amateur d’art, elle a été très vite à comprendre et à partager ce regard, pour me dire avec un sourire que son collier de perles était alors aussi un « objet d’art sous-marin », ce qui était tout à fait exact, et je le rajoutai aussitôt à la première liste des objets d’art sous-marin que je réunissais, avec son nom puisqu’elle en avait fait la découverte, évidemment. Comme je n’en avais pas à exposer, elle me proposa le sien pour le jour de la future exposition (de l’art métapélagique). Voilà les liens dont se tissaient nos relations amicales sur plusieurs années pendant ces soirées d'été méditerranéen. Mais la seule chose que j'avais apprise de la discrétion de Paul, resté taciturne depuis la mort de leur fille, outre sa qualité cachée de mathématicien, c'est qu'avant d'être professeur dans les grandes écoles à Paris, il était originaire d'Algérie.
- 3. | 07/06/2017
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&sqi=2&ved=0ahUKEwjv9du0-qvUAhXG1BoKHfkYDmEQFggmMAA&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FPaul_Ruff&usg=AFQjCNEQKDzEl8v-gv8HMlNcyK9Ai4RJxQ&sig2=W_rzYAWpU2JsYTJzdoYHuQ
Si vous etes parent, ami ou que vous connaissez ou avez connu monsieur Paul RUFF, alors vous pouvez placer son histoire, ses recits.
Il a participe avec quelques combattants de l ombre (une dizaine d hommes) a neutraliser et occuper le central telephonique de Belcourt.
Le 23 novembre 1942, il a ete fait prisonnier par les forces vichystes restees au pouvoir pour collage d affiches gaulliste.
Il est en Cour Martiale avec une vingtaine de prisonniers, tous participants du 8 novembre 42, et ils ont ete relaches le 22 decembre 1942 ; le 24 decembre 42, DARLAN etait assassine au Palais du Gouverneur a Alger par le jeune (20 ans) Fernand BONNIER de la CHAPELLE.
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Date de dernière mise à jour : 20/09/2017
M'attelant enfin à la rédaction du roman familial, je découvre ce récit remarquable.
Même si ma figure emblématique est au départ Pierre-Jules, je souhaiterais vivement entrer en contact avec des personnes pouvant me donner quelques éléments, notamment Jean-Claude Amar, dont je placerais volontiers en exergue du roman familial cette formule si juste : "C’était une famille où l’on ne parlait pas, personne ne disait rien. C’était comme ça, nous-mêmes n’en savions rien."
Avec mes amitiés libertaires,
Pierre-Yves Ruff.