Idées et Opinions
Il s'agit ici d'une tribune libre. Chaque article publié ne révèle que les idées et l'opinion de son auteur.
Créée par la France, L'Algérie est l'héritière de la colonisation française par Bernard Lugan
Si les dirigeants algériens avaient un minimum de mémoire, au lieu de ressasser leur détestation de la France, ils devraient tout au contraire crier «Vive l’Algérie française!». Leur pays doit en effet tout à la France. Jusqu’à son nom, qui lui fut donné par elle en 1838… Au moment de l’indépendance de juillet 1962, tout ce qui existait en Algérie y avait été construit par la France à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé, puisqu’il était directement passé de la colonisation turque à la colonisation française.[LIRE LA SUITE]
Lettre à la conscience de Benjamin Stora par André Trives
Vous êtes né à Constantine en 1950, et vous avez quitté l'Algérie en 1962 à l'âge de 12 ans. Aujourd'hui, pour les médias de gauche vous êtes considéré comme un historien spécialiste de l'Algérie, c'est à dire que vos connaissances reconnues se sont nourries en compulsant des analyses qui ne vous appartenaient pas. Convenez qu'aujourd'hui nous avons la chance d'avoir parmi nous des témoins de toutes origines ayant vécu plus d'une trentaine d'années en Algérie avant 1962 ; alors profitons-en ! Indubitablement pour approcher la vérité historique en toute chose, on a tout intérêt à entendre le témoignage d'une personne encore en vie plutôt que celui de l'historien dont les idées sont pompées dans des archives. Le philosophe Régis Debray, homme de gauche, affirmait que la liberté de pensée de l'historien demeure toujours sous l'influence des auteurs qu'il a choisi de lire. Dois-je vous rappeler la différence notoire qui existe entre un témoin qui raconte ce qu'il a vécu et un historien qui construit son savoir par la lecture d'auteurs choisis pour la même sensibilité politique. Le premier décrit ce qu'il a vu et le second ce qu'il a lu.
La France en Algérie, une civilisation méditerranéenne par Sidney Touati
C’est étrange, en feuilletant le livre des souvenirs que vous produisez, je pense à ces gens qui étaient en quête de la civilisation méditerranéenne…ils n’ont jamais vu que cette civilisation, les pieds-noirs l’avait inventée.
Albert Camus a fait tout ce qui était en son pouvoir pour en parler, pour la défendre. Mais il était seul et le groupe auquel il appartenait, était sourd et aveugle, imbibé du poison mortel des idéologies mortifères.
Au moment du drame, quand des forces gigantesques se sont levées contre elle, cette civilisation n’avait aucune voix pour dire son existence, sa détresse, son désarroi. Coincée entre les deux grandes forces qui dominaient la planète, ses cris furent inaudibles. Camus était mort un peu avant elle. La tribu pieds-noirs a été dispersée dans l’indifférence. Il n’y avait personne pour accueillir ces exilés qui avaient tout laissé derrière eux. [LIRE LA SUITE]
L’Opération Torche dans le miroir du cinéma (1944-2021) Par Yehuda Moraly
À l’occasion des 80 ans de la date hébraïque de l’Opération Torche (et j’expliquerai plus tard quelle importance a cette date hébraïque), 28 Hechvan תש"ג, j’aimerais comparer quatre films qui s’y réfèrent : Candlelight in Algeria (1944), Le grand rendez-vous (1950), La nuit des dupes (2015) et L’Algérie sous Vichy (2021). Chaque fois, au fil du temps et des mentalités, l’événement est vu d’une manière différente, en particulier le rôle qu’y joue la France et celui du groupe des résistants qui neutralisèrent la ville d’Alger pendant quinze heures et permirent aux troupes alliées d’entrer à Alger sans trop de pertes. Au fil des 80 ans qui séparent le premier et le dernier film, on voit dans le traitement du sujet, l’émergence d’une identité juive, d’abord niée, effacée, puis nettement affirmée. [LIRE LA SUITE]
L'importance du rôle de la femme dans le judaisme par Caroline Elisheva Rebouh Ben Abou
Pendant des millénaires on a toujours considéré la femme comme un accessoire, nécessaire à la vie, mais, comme un accessoire tout de même.
Jusqu'à présent on ne regardait certaines femmes qui ont fait parler d'elles et ont laissé des traces que comme des cas d'exception. Comme par exemple Sara Iménou qui a eu le courage de dire à Abraham de renvoyer Hagar, Sara qui a eu le courage de suivre Abraham pour cette terre inconnue. Sara qui a accepté ce destin peu commun avec la confrontation avec cette femme choisie par Abraham et qui était une rivale et donc survint un litige. Puis, en apprenant incidemment le sacrifice d'Isaac, cette nouvelle eut raison d'elle. Sa force ne put sublimer cette souffrance.
La sagesse de Sara réside en ces deux mots prononcés par HaKadosh Baroukh Hou : shemâ bekola. Ce qu'il faut retirer comme leçon de cela c'est qu’ Abraham était en proie à des remords car malgré tout Ishmaël était son fils et Hagar avait partagé son intimité. Donc, lorsque Sara a dicté à Abraham ce qu'il devait faire, elle obéissait à une certaine logique et une certaine intuition au contraire du mari se laissant guider uniquement par ses sentiments. Ce qui ne veut pas dire que la femme n'a pas de sentiments, seulement, ce qui est plus urgent et prépondérant c'est la finalité des actes pour les femmes. [LIRE LA SUITE]
La découverte des Juifs berbères par Daniel J. Schroeter
[LIRE LA SUITE]
La mère juive d'Algérie, les racines du patriotisme
par Suzane Claire née Fhima épouse Bénichou
Les descendants des Français juifs ne savent que peu de choses au sujet de leurs origines et des parcours de leurs familles.
Pour beaucoup, l’histoire se confond avec celle de la masse pied-noire arrivée en 1962 après l’abandon de l’Algérie. Et pourtant, ces petit(e)s fils et filles d’Algérois, d’Oranais, et de Constantinois sont héritiers d'une histoire singulière et très ancienne et qui est surtout marquée de bouleversements qui ont à jamais redéfini l'identité du Juif d’Algérie.
**********
«Pourquoi beaucoup de Sépharades sont-ils devenus des Hassidim?»
Une entrevue avec le professeur Armand Abécassis
Propos recueillis par Elias Levy dans « La Voix Sépharade »
http://lvsmagazine.com/2015/09/pourquoi-beaucoup-de-sepharades-sont-ils-devenus-des-hassidim/
LVS : L’ « orthodoxisation » du Judaïsme sépharade vous inquiète-t-elle?
Armand Abécassis: Énormément. Je suis exaspéré de voir qu’en Occident le modèle sépharade du Judaïsme est en train d’être enterré par le modèle polonais ashkénaze, surtout par les Hassidim. Aujourd’hui, en France et en Europe, 90% des Hassidim sont des Sépharades Nord-Africains. C’est un phénomène organisé et systématique qui me préoccupe beaucoup.
********
Les juifs d’Algérie face aux nationalités française et algérienne (1940-1963)
Pierre-Jean Le Foll Luciani chercheur associé au CERHIO, Universisté de Rennes 2
Revue des Mondes Musulmans de la Méditerranée https://remmm.revues.org/index.html Publié le 21 mai 2017
Entre la conquête française et les premiers mois de l’État algérien indépendant, les producteurs des définitions coloniales, vichystes, sionistes et nationalistes de la citoyenneté et de la nationalité française, algérienne puis israélienne, font à plusieurs reprises de la place des juifs – tels qu’ils les définissent – un problème. Saisis dès la conquête comme indigènes mais distingués des musulmans selon leur religion par les autorités coloniales, les juifs natifs des territoires conquis sont soumis à la nationalité – c’est-à-dire à l’appartenance étatique – française en 1865 au même titre que les musulmans. Le décret Crémieux de 1870 les dissocie toutefois juridiquement de ces derniers en leur octroyant la citoyenneté, c’est-à-dire les droits politiques. Par la suite et jusqu’à l’indépendance, cette mesure, exceptionnelle dans l’histoire des impérialismes coloniaux, se trouve régulièrement au cœur de débats juridico-politiques, car au-delà de la seule « question juive », elle touche à l’un des dispositifs majeurs de l’ordre colonial : la définition des contours de l’indigénat et de la citoyenneté (Blévis, 2001, 2005, 2012 ; Saada, 2003). Plus précisément, la question du statut des juifs est posée publiquement lors de plusieurs moments-clés de mise en débat des problèmes de nationalité (1865, 1954-1962, 1963) et de citoyenneté (1870, 1936-1939, 1940-1944) en Algérie contemporaine. [LIRE LA SUITE]
La déchirure historique des juifs d'Algérie par Hubert Hannoun
Lien source : http://sefarad.org/diaspora/afrique/algerie/algerie.php/id/11/ Publié avec l’autorisation spéciale de Mr Moïse Rahmani du site Sepahard.org
Il y a deux ans environ, lors d'un colloque organisé à l'Université de Constantine, j'ai l'occasion d'échanger quelques propos avec une jeune algérienne dont l'âge révélait qu'elle n'avait connu ni les temps de la colonisation ni ceux de la guerre d'indépendance de 1954 en Algérie.
Et, apprenant que je suis Juif originaire de Constantine, elle me fait savoir avec toute l'ardeur et la conviction de sa jeunesse qu'elle ne pardonne pas aux Juifs d'Algérie d'avoir quitté leur pays, en 1962 manifestant ainsi, selon elle, leur rejet de la situation créée par l'indépendance conquise.
La scène se passe dans une vaste salle où des dizaines de personnes prennent leur repas si bien que la discussion sur les relations judéo arabo-berbères en Algérie ne peut s'établir sérieusement. C'est cette discussion que je voudrais reprendre ici, espérant que mon interlocutrice d'alors pourra en prendre connaissance et y trouver quelques éléments d'explication à sa remarque. [LIRE LA SUITE]
A propos du n° 6 hors série(2013) de la revue TSAFON : Les Juifs d’Algérie, de l’enracinement à l’exil - Hommage à Jacques Lévy (1929-2010) Textes rassemblés par Carol et Michaël Iancu
Cet ouvrage regroupe tout ce que l’Algérie a pu offrir aux Juifs, avec un mélange de nostalgie, de douceur et de violence. Il paraît loin le temps où le grand-père de mon père, Jacob Lalou, adjoint-civil de Laghouat pendant plus de quarante ans, entretenait des relations privilégiées avec les Arabes, conservant même chez lui un Coran écrit en hébreu et une Torah écrite en arabe. La génération qui a fui l’Algérie n’a pas connu cette entente, comme mon père, qui a quitté sa ville natale Médéa à l’âge de douze ans, et qui se souvient de l’assassinat du rabbin de Médéa, en 1957. Marc Bonan consacre dans cette revue sur les Juifs d’Algérie, un témoignage touchant de sa vie à Médéa, en feuilletant les époques jusqu’à la fuite en masse des Juifs. En 1964 déjà, il explique : « Je suis le dernier Juif de la ville. Il m’incombe alors de récupérer les rouleaux sacrés de la grande synagogue transformée en fabrique de bougies par un voisin. Je les enterre dans le cimetière, là où reposent mes grands-parents et les Rabbis ».[LIRE LA SUITE]
1962 : les Juifs d'Algérie et le choix de la France par Benjamin Stora 4 avril 2014 Tribune de Benjamin Stora, publiée dans le hors série des Études du CRIF anniversaire des 70 ans du CRIF
Dans les semaines qui précèdent l’indépendance de l’Algérie, en juillet 1962, l’immense majorité de la population juive d’Algérie, évaluée à près de 130 000 âmes, choisit de quitter le pays et de s’établir en France. Pourquoi ce choix du départ vers la métropole ? [LIRE LA SUITE] dans le site du CRIF
L'évolution du judaïsme des juifs d'Algérie par Albert Bensoussan publié le 24 octobre 2015
On notera que je bannis l'expression « judaïsme algérien » ; ce faisant, je me range à l'opinion éclairée de Shmuel Trigano qui refuse que l'on parle aussi de « Juifs algériens ». Il est vrai que l'Algérie, dont un Ferhat Abbas cherchait vainement la trace dans les cimetières1, s'est forgée en tant qu'entité nationale à la faveur de la colonisation française et dans le combat pour l'Indépendance. Trigano écrit justement : « Il y avait bien sûr des communautés juives avant la colonisation mais leur identification était toute différente : les qualifier rétroactivement d'« algériennes » serait une rétroprojection temporelle abusive. [LIRE LA SUITE]
Sur les traces des Juifs sahariens par Ismail Warschei À propos de : Sarah A. Stein, Saharan Jews and the Fate of French Algeria, Chicago publié le 7 novembre 2015
Dans l’Algérie coloniale, les Juifs du Mzab forment un « indigénat » distinct non seulement de la communauté musulmane locale, mais de la population juive du Nord. L’historienne américaine Sarah Stein livre une réflexion sur la construction des inégalités statutaires et de la citoyenneté dans l’Empire français. [LIRE LA SUITE]
L'antisémitisme des européens d'Algérie par Genevève Dermenjian publié le 30 janvier 2016 Extrait de Alger 1860-1939 – Le modèle ambigu du triomphe colonial, éd. Autrement, collection Mémoires n°55, mars 1999.par Geneviève Dermenjian
Commentaires (14)
- 1. | 19/07/2022
- 2. | 23/02/2022
par contre je me rappelle avoir manger a la cafetaria cora a ma table j ai fait connaisance avec des magrebiens kabyles qui m ont raconté que leur grand mere juive polonaise s etait mariée avec un kabyle muzz et pour cela je pense qu il y avait eu bcp de juifs polaks qui s etait mariés avec des arabes alors c etait interdit chez nous et ces pourris de polak communistes s etait mariés avec des arabes kabyles qui travaillait en france et c est la meme chose en israel ou des enculés de gauchistes polaks se mettent avec des arabes ou se convertissent a l islam "" ces juifs la sont la honte pour moi
je suis outré qu il y a des juifs qui se sont mis avec des arabes ou que ca soit !!
en tout cas mon pere ma appris a aimer le judaisme et le grand israel !
pour israel je soutiens itamar ben gvir et bezalel smotric qui sont pour expulser les arabes d israel afin qu israel soit un etat juif a 100% et non comme actuellement a 75% et si on ne fait rien contre ca ""a cause de ces cons de juifs achkenazes qui ont vendu leurs ames ""israel sera perdu "" a cause du parti avoda meretz et yesh atid qui ont vendu et trahi israel et meme le likoud qui n ont jamais appliqué l ideologie de zeev jabotinsky :!!!
- 3. | 18/03/2020
Respectueusement.
- 4. | 09/09/2019
En Algérie, Il y avait des de nombreux mariages entre juif(ve)s et algérien(ne)s. J'en ai connu dans mon enfance (et une partie de mon adolescence) à Constantine. J'ai aussi rencontré de nombreux couples dans ce cas en France actuelle. En terme de célébrité dans ce cas : Salim Hellali (de son vrai prénom Shalom). Dans le temps, pour protéger le "clan", la culture, la langue ... les mariages endogames étaient majoritaires, actuellement d'autres critères interviennent. Dans le temps on disait "vulgairement" : "mange avec une juive et dors avec une chrétienne", je vous laisse le soin d'interpréter. Dans beaucoup de pays les différences font que les mariages "inter-religions" sont très difficiles : les chrétiens arabes ne se marient qu'exceptionnellement avec leurs concitoyens musulmans (Syrie, Liban, Irak, Jordanie, Egypte ...) et encore ils doivent quitter leur communauté dans la majorité des cas. Et c'est valable aussi dans d'autres pays pour des raisons linguistiques, ethniques .... c'est la nature humaine (ou du moins la société humaine qui n'est vraiment pas belle).
- 5. | 16/07/2019
Mr bencheriet Dahmane et Mr BENATTALLAH controleur des trains à la SNCFA
- 6. | 16/09/2017
vous vous êtes laissés dominés par la haine et les pires politiques haineuses de vos dirigeants à l'égard des pieds-noirs, de juifs et des chrétiens des français et de la France. 55 après le vol de ce pays vous continuez à nous accuser des pires crime colonialistes alors que vos anciens qui nous ont bien connus vivaient en parfait accord avec nous. On ne revien jamais en arrière mais je prédis la pire destinée à l'Algérie d'aujourd'hui
- 7. | 30/08/2017
- 8. | 03/07/2016
- | 03/07/2016
- 9. | 29/05/2016
Serait-il possible de diffuser sur votre site des photos du transport routier de marchandise en Algérie ??
Merci !
- 10. | 30/04/2016
- 11. | 10/04/2016
- 12. | 07/04/2016
Frères surement en Algérie mais rarement beaux-frères.Lors de mes recherches généalogiques personnelles et amicales, je n'ai trouvé que des mariages (rares )entre musulmans et chrétiens mais jamais entre juifs et musulmans...
Dhimmi...vous connaissez ??
- 13. | 05/03/2016
Ajouter un commentaire
Date de dernière mise à jour : 15/05/2024