La nuit de Zelemta

La nuit de Zelemta

Ed. Albin - Michel– 4 janvier 2016

 Roman de René-Victor Pilhes

La nuit de zelemta

 

 

A la fin de l'été 1953, Jean-Michel Leutier quitte l'Algérie pour continuer ses études dans un lycée toulousain. Lors d'un week-end à Albi, il fait une rencontre qui va changer sa vie : Abane Ramdane, le plus célèbre prisonnier politique de France, l'un des fondateurs du FLN. Quatre ans plus tard, devenu officier français patrouillant dans la région de Zelemta, il le retrouve sur sa route, fuyant vers le Maroc. Ce face-à-face passionnant entre un mythe de la Révolution algérienne et un jeune pied-noir aussi brillant que naïf contient en soi toute la complexité des rapports entre Algériens et Français, les enjeux de la guerre nationale comme les paradoxes de l'histoire coloniale.

 René-Victor Pilhes, prix Médicis pour La Rhubarbe, prix Femina pour L'Imprécateur, a toujours exploré, dans une oeuvre au style alerte tour à tour féroce, baroque et lyrique, les heures sombres de l'Histoire, en dénonçant les clichés et en éclairant les points aveugles.

Rene victor pilhes

ENTRETIEN AVEC RENE VICTOR PILHES A PROPOS DE SON LIVRE "LA NUIT DE ZELEMTA  [LIRE]

 

« Le grand intérêt du roman est d’illustrer le rôle de l’histoire dans la vie des individus, de présenter de nouvelles visions sur la représentation que les Français d’Algérie avaient des mouvements algériens de libération ; ce roman met aussi en évidence le manque d’intérêt des Français de métropole pour les départements français d’Algérie, terre lointaine : « L’Algérie, oui, c’était une partie rose sur la carte de l’outre-mer ; mais ce n’était que ça. Non, décidément, ce n’était pas l’Alsace et la Lorraine ».

Ce qui est aussi mis en évidence, c’est l’ébranlement occasionné dans la conscience de ce jeune lycéen, dont la mère de sa fiancée accomplit des visites en prison. Il l’accompagne et y rencontre Abane Ramdane. Suit une série d’échanges et de conversations décisives sur les motivations d’Abane Ramdane, l’avenir des européens en Algérie, la force de conviction de ce dernier, immense. Après ces entretiens avec Abane, notre jeune lycéen en vient à douter : et si les copains arabes qui jouent au foot avec lui n’étaient plus loyaux, mais complices des terroristes du FLN ? » Stéphane Bret

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