Nous chanterons encore

De Gerard Darmon

Nous chaterons encore

 

La plus belle déclaration d'amour que peut espérer recevoir une mère et que peut offrir un enfant à sa mère, avec un talent rare. Un amour absolu pour une maman.

Cette mère qui a su donner sans compter à cet enfant unique, privé de son père à cause de la guerre, la seconde guerre mondiale où le seul crime d'être Juif vous condamnait au pire des supplices, les camps de la mort dont il ne reviendra pas.

Ces mêmes médecins qui l'avaient pourtant condamné ne s'expliquent pas comment une tumeur cérébrale a pu disparaître, et pourtant... Le miracle de l'amour.

Le premier traitement à toutes les maladies, assurément, mais que l'on ne donne pas sur ordonnance, seulement sur ordre divin. Gérard Darmon a respecté le cinquième commandement : "Tu honoreras ton père et ta mère". A défaut de père, il a tout donné à sa mère. Une sanctification divine de l'amour filial.

Ces deux années de sursis, ils sauront les vivre avec intensité, plus de temps à perdre, chaque instant, chaque minute seront un souvenir pour après, pour plus tard, le plus tard possible.

Chaque jour, chaque semaine, chaque mois de gagné est un merveilleux pied de nez à la mort.
Non, elle ne nous aura pas tant que nous n'aurons pas bu jusqu'à la lie ce que nous avons décidé de vivre.

… Gérard Darmon est artiste peintre, il décrit ses émotions comme des touches de couleurs couchées sur une toile, il faut s'éloigner du tableau pour en voir les contours, et ainsi on plonge dans ce flot d'émotions et de sensations. On est happé par ce ressenti qu'il a su avec talent exprimer par ses mots. Savoir écrire, c'est savoir mettre les mots sur ses sensations.
Il a su retranscrire sa réalité par des touches de couleurs, subtiles, jamais violentes, jamais gênantes…

Extrait :

« On vous la rend ! », ont dit les médecins.
Avant, ou après, ils ont prononcé le verdict :
«Quelques semaines, quelques mois au plus, en tout cas pas des années. »
De ses bras, le fils a entouré sa mère. Ils se sont retirés, blottis l'un contre l'autre, recroquevillés, face à la maladie, face à la mort.
Vivre, malgré tout.
Ils ont parlé. Beaucoup parlé. La mort tapie près d'eux les écoutait sans doute. Le chemin de l'enfance re-parcouru. La guerre par moment revécue, et le présent si fort.
Deux ans en tout, comme mille. Le défi relevé, et l'urgence de sauver tout ce qui restera après. La vie démultipliée à perte de mémoire pour les jours qu'ils n'auront plus. Pour eux, la mère et le fils, un seul refuge, l’amour.
Réinventer un pays où la mort n'existerait pas. C'est là qu'ils vont.
A travers la musique, la poésie, la peinture, et toute forme désespérée, et toute sorte de bonheur gagné au jour le jour.
Après ? Il la cherchait au ciel, il lui parlait encore.
Des réponses ? Il en eut, certains jours, certaines nuits.
Il erre encore dans les villes, Paris et Marseille, qui furent leur paysage.
Dans son journal, il relate ce qui fut sa quête face à la mort. Il a appris que l'amour, lui, n'est pas mortel.

Gerard darmonGérard DARMON est fils et petit-fils de déportés disparus à Sobibor et Auschwitz. Après des études scientifiques, il a été Maître de Conférence de Biophysique en Faculté de Médecine à Paris. Il est également artiste-peintre, après avoir fréquenté l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et l’Ecole des Arts Appliqués. Il publie ici, sous forme d’une lettre ouverte à sa mère, son premier roman : ‘’Nous chanterons encore…

En savoir plus sur : http://www1.alliancefr.com/actualites/antisemitisme-racisme/livre-juif-nous-chanterons-encore-de-gerard-darmon-6076261

 

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Date de dernière mise à jour : 23/05/2019