La Mimouna
La Mimouna
La Mimouna ( ?????? ) est une fête populaire observée depuis environ trois siècles par les communautés juives originaires d’Afrique du Nord au sortir du dernier jour de Pessah, Isrou Hag Pessah, au lendemain du 7ème jour de Pessah.
Comme toutes les fêtes juives, la Mimouna commence à la sortie des étoiles et se termine au coucher du soleil le lendemain (22 Nissan en Israël (10 avril au soir), 23 Nissan 5775 en dehors d’Israël (11 avril au soir)).
Les aliments à base de pâte levée y tiennent donc une place de choix. On y célèbre la cuisson de la première pâte cuite avec du levain à l’issue de Pessah.
L’étymologie de mimouna n’est pas connue avec certitude : certains suggèrent le nom de Rav Maïmon ben Yossef HaDayan, le père de Moïse Maïmonide, car la Mimouna tombe le jour anniversaire de son décès; d’autres, le mot arabe Mimoun (chance), car le jour serait propice aux mariages; d’autres encore, le mot hébreu emouna (croyance, foi), car le peuple réaffirme la croyance suivante : « c’est en Nissan qu’Israël fut délivré, et c’est dans un Nissan à venir qu’il sera délivré ».
La fête fut célébrée de façons diverses et variées parmi les communautés juives du Maroc à la Libye, à partir du XVIII è siècle EC, et présente quelques analogies avec les rituels du nouvel an berbère (Yennayer) ou turco-irano-persan (Norouz).
Lors de la Mimouna, il est d’usage de préparer des mets à base de farine (couscous et la spécialité moufleta), prohibée pendant toute la durée de Pessah
Bien que les coutumes varient, on y trouve souvent du couscous au beurre, un poisson (symbolisant la fertilité), du lait, du beurre, du miel, une coupe de farine (pour signifier l’abondance et le retour au pain), 5 œufs, des fruits, des noisettes, des gâteaux a base d’amandes, zaban (nougat), mroziya (confiture de raisins secs et de noix), des bonbons, 5 dattes, du vin, de la mahia (eau de vie de figues), du thé à la menthe et les fameuses moufleta mangées chaudes avec du beurre et du miel ajoutés au centre et roulées comme des crêpes, des billets de banque ou 5 pièces de monnaie.
Chez les Juifs originaires d’Algérie, il est d’usage le jour de la mimouna de se rendre au cimetière ainsi que dans une forêt ou dans un parc.
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La Mimouna est une fête populaire qui se célèbre chez les Juifs originaires d’Afrique du nord et particulièrement du Maroc au lendemain du 7ème jour de Pessah consistant à célébrer la cuisson de la première pâte cuite avec du levain à l'issue de Pessah. Comme toutes les fêtes juives, la Mimouna commence à la sortie des étoiles et se termine au coucher du soleil le lendemain.
Cette tradition marque la rupture avec la Pâque, pendant laquelle les juifs ne mangeaient qu'à la maison afin de diminuer le risque de consommer du 'hametz par inadvertance. En ouvrant tout grand les portes de leurs maisons le soir et en accueillant les voisins chez eux, l'on signifie à ses voisins que cet isolement n'était que le fait d'un respect de la religion et non d'une querelle. Il existe d'ailleurs une très belle tradition de voisinage au Maroc où le premier pain introduit dans la maison après Pâque est offert par les voisins musulmans qui l'apportent à leurs voisins juifs.
Lors de la Mimouna, il est d'usage de préparer des mets à base de farine (couscous et moufleta), prohibée pendant toute la durée de Pessah.
Les juifs du Maroc partout dans le monde, lancent les festivités de la Mimouna tout de suite après la fin de Pâque au coucher du soleil; c’est une célébration de l'amitié et un formidable geste d'hospitalité.
Le point de ralliement, c'est la table, parée d'une nappe blanche, ornée de fleurs et d'épis de blé et offrant les mets symboliques : lait, beurre, farine, œufs, miel, fruits, noisettes, gâteaux, bonbons, 5 dattes, du vin et les fameuses muffaleta mangées chaudes avec du beurre et du miel ajoutés au centre et roulées comme des crêpes. D'autres plats, tous à base de laitage, sont compris dans le menu traditionnel.
Lire le beau témoignage de Patrick Bénichou "Pessah et la Mimouna à Tlemcen avant 1962 dans "Ecrits de Mémoire"
Lire le témoignage de Caroline Elihéva Rebbouh : Pessah à Alger - La fin de la fête [LIRE]
Mimouna à Oran par Richard Benaim
Mimouna à Oran...
Mimouna est une fête d’origine juive marocaine qui marque la fin de Pessah et le changement de saison passant au Printemps et à la douceur. Au Maroc ce soir là, on se gave de Moufletas (crêpes sucrées au miel).
À Oran, on y ajoutait diverses pâtisseries pour marquer le retour de l’ordre banal de la consommation du pain fermenté après huit jours de pain azyme (matzah).
La tradition oranaise était celle de la « Tournée des Grands-Ducs »....
Tous, vêtus de leurs plus beaux atours, rendent mutuellement visite aux membres de la famille (très nombreux...) ainsi qu’aux amis (encore plus nombreux ...).
On accueille chez soi ce défilé continu, jusque tard dans la nuit. Sous le signe du bonheur et de l’abondance, la table est dressée d’une nappe blanche et décorée d’herbes et de fleurs fraîchement cueillies. Au centre de cette belle table, habillé de feuillages un poisson ( symbole de fertilité), tandis que des fèves vertes (symbole de l’abondance chez les Berbères) sont plongées dans de la farine blanche parsemée de pièces d’or et de bijoux. Tous se souhaitent une année de bonheur, de bonne chance ( mimouna en arabe) et de prospérité.
Tout au long de la nuit sont servis de plantureux couscous lactés au beurre, aux raisins secs et aux fèves qu’on consomme en buvant du petit-lait ( babeurre).
(Extrait d’une note du « Journal du Soldat Juif »)
Ce rituel oranais s’est poursuivi à Paris pendant toute mon enfance. Des moments inoubliables de bonheur familial.
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Date de dernière mise à jour : 18/04/2020